Presentation
Marius Ollivier, journalier agricole, célibataire, fut désigné comme le responsable des jeunes communistes du secteur le 18 décembre 1943. Il organisa les groupes de Seillans, Fayence et Bargemon (Var). Versé aux FTP, il rejoignit le camp Valcelli (au Malay, commune de Brovès, Var) le 6 mai 1944 et participa aux actions de la Résistance dans le secteur.
Le jour du débarquement sur la côte varoise, le 15 août 1944, le détachement auquel il appartenait tendit deux embuscades sur la route nationale Draguignan (Var)/Grasse (Alpes-Maritimes), aux Teillades et au croisement de Seillans. Le lendemain, il fit partie du groupe envoyé à 15 heures pour miner le pont de l’Estoc (ou de l’Estau) sur cette même route. Le groupe fut pris à partie par les Allemands vers 18 heures. Trois de ses membres – Jean Cabasson, Henri Chevallier et lui-, furent pris et abattus. Marius Ollivier, mortellement blessé, parvint à se trainer sur plusieurs centaines de mètres, en direction de l’habitation la plus proche, la maisonnette de la garde-barrière. Porté au poste de secours de Bargemon (avenue Pasteur), il mourut "par suite de ses blessures", selon la transcription sur le registre des décès de Claviers. Le décès fut déclaré le 19 août 1944 à la mairie de Bargemon par André Aloïsi, chef des Forces françaises de l’Intérieur, la mention "Mort pour la France" figurant sur le registre. Son chef de maquis, François Manzone, qualifia sa mort d’« héroïque » dans la proposition de citation qu’il fit aussitôt.
Homologué comme caporal-chef le 23 mai 1947, il fut décoré de la Croix de guerre à titre posthume et reçut la mention de « Mort pour la France ». Son nom fut donné à l’une des places du village de Claviers. Une stèle à la mémoire des trois résistants abattus au pont de l’Estoc fut érigée sur les lieux en 1945 à l’initiative de l’association des FTP de Claviers.